Mardi, 22 juillet 2025:Portrait de client:
Rafael Stadelmann, directeur de Solarmarkt
Depuis 35 ans, Solarmarkt a pour ambition de transformer toutes les surfaces appropriées de Suisse en sources d’énergie. Aujourd’hui, l’entreprise est leader dans le commerce photovoltaïque de gros en Suisse. Le directeur Rafael Stadelmann revient sur son histoire et nous parle de transformation, de défis et de réussites partagées.
Comment l’entreprise Solarmarkt est-elle née et quelle était l’ambition à l’origine?
À la fondation de Solarmarkt il y a 35 ans (en 1990), l’idée était de concrétiser notre vision: utiliser chaque surface appropriée en Suisse pour la production d’énergie solaire. Nous cherchons ainsi à créer un changement durable dans l’avenir énergétique de la Suisse et à apporter une contribution décisive à la préservation de notre environnement. Pour faire avancer la transition énergétique et convaincre davantage de personnes des avantages de l’énergie solaire, nous appliquons des valeurs solides, qui sont essentielles à notre collaboration avec nos partenaires. Urs Kessler était visionnaire lorsqu’il a fondé l’entreprise en 1990. Malgré un environnement de marché complexe, Solarmarkt a réussi son évolution au cours des années et peut aujourd’hui, avec un partenaire logistique solide tel que Planzer à ses côtés, revendiquer le titre de leader dans le commerce photovoltaïque de gros en Suisse.
Qu’est-ce qui a le plus changé dans le secteur solaire ces dernières années?
Secteur niche à l’origine, le solaire fait désormais partie intégrante du mix énergétique suisse, où il occupe une place de choix. Le domaine d’utilisation et le volume ont beaucoup changé. Les installations photovoltaïques ne sont plus de simples sources d’électricité: leur utilisation s’est complexifiée, les produits doivent être employés intelligemment et en conformité avec le marché. Le secteur est soumis à une mutation permanente en raison des évolutions techniques, des normes et des lois sur l’énergie. Il a connu une forte croissance économique, mais reste sensible aux prix. Les entreprises doivent disposer d’une assise optimale, et la numérisation est ici un facteur essentiel. À ce jour, le secteur est aussi devenu plus stable. Beaucoup de gens ont conscience de l’importance du photovoltaïque. Mais ça reste un secteur dynamique: il faut faire preuve de flexibilité face aux exigences du marché. La concurrence ne dort jamais. Le solaire reste un secteur complexe, mais passionnant.
Depuis quand êtes-vous partenaire de Planzer et comment cette relation a-t-elle évolué?
Notre collaboration a débuté en 2014, pendant le premier programme de subvention pour le photovoltaïque (RPC) de la Confédération. À l’époque, nous connaissions une croissance solide pour la première fois, et notre partenaire logistique de l’époque n’avait pas les capacités d’y faire face. Par rapport à aujourd’hui, nous étions encore une petite entreprise et nous n’utilisions qu’une faible surface chez Planzer à Pratteln. Nous avons beaucoup grandi au cours des années et nous sommes mis à occuper la majeure partie des locaux de Pratteln. Avec la nouvelle vague de croissance, pendant la pandémie, nous avons compris que Pratteln ne suffirait plus à moyen et long terme. Lors d’une première rencontre avec Christian Vagli, nous avons visité le site de Däniken, qui répondait à nos exigences en matière de transition énergétique. En 2023, avec un processus bien organisé, nous avons déménagé dans la nouvelle infrastructure, adaptée à notre activité principale.
Quels sont les défis logistiques qui se posent lors de l’envoi de modules photovoltaïques?
Ils sont nombreux! Je dis toujours que, pour la logistique et l’expédition, le photovoltaïque est certainement ce qui se fait de plus complexe sur le marché. Nous transportons des produits fragiles en verre tels que des modules solaires, des appareils électroniques comme des onduleurs (qui sont sensibles aux vibrations et à l’humidité), ainsi que des composants qui posent des difficultés chimiques, comme les batteries: ce sont des marchandises dangereuses avec des exigences particulières. Sans oublier les rails encombrants en aluminium. Tous ces produits doivent être correctement combinés, livrés et déchargés dans les temps sur les chantiers.
Ce sont des exigences qui ont aussi posé leur lot de défis à notre collaboration, mais nous les avons surmontés ensemble. La forte hausse des volumes nécessitait d’ajuster les processus en permanence. L’infrastructure et la flotte de camions ont dû être développées en conséquence, ce qui a été un challenge de taille pour toutes les personnes impliquées.
Qu’appréciez-vous dans la collaboration avec Planzer et que pourrions-nous améliorer?
Je suis reconnaissant à Planzer, et en particulier à son équipe, pour la flexibilité dont ils ont fait preuve ces dernières années. Ce n’est pas simple de se mesurer à de telles exigences dynamiques de marché. Planzer n’a cessé de s’adapter et de trouver des solutions appropriées, ce qui nous a beaucoup aidés. Il y a probablement encore une marge de progression à exploiter ensemble au niveau des processus. Nous aimerions étudier de nouvelles opportunités dans le transport de composants photovoltaïques, afin d’offrir le meilleur service possible à notre clientèle commune. J’aimerais également que Planzer pousse encore plus loin l’électrification et l’approvisionnement énergétique durable dans la logistique. Je suis convaincu que c’est cela, la mobilité du futur, et Planzer peut jouer ici le rôle de modèle. En effet, l’électrification va aussi modifier rapidement la logistique de transport et recèle un immense potentiel.
Enfin, y a-t-il une anecdote de votre collaboration avec Planzer que vous n’oublierez jamais?
Je me souviens particulièrement de nos prévisions pendant les années de forte croissance. C’était une période où les infrastructures touchaient à leurs limites. Souvent, les managers de Planzer ne me croyaient pas quand je leur disais que les volumes annoncés allaient effectivement arriver – et la plupart du temps, ces chiffres étaient même encore trop prudents. Par moments, nous avons dû stocker temporairement des rails en aluminium sur des rampes de chargement, des parkings ou dans des entrepôts externes, car il n’y avait tout simplement pas assez de place. Un jour, j’ai reçu un coup de fil de Planzer, qui me disait en plaisantant qu’il allait bientôt falloir décharger les marchandises sur la sortie d’autoroute. Cela illustre très bien les défis en matière d’infrastructures que nous avons surmontés ensemble. Merci beaucoup pour cet entretien.
Rafael Stadelmann – Directeur de Solarmarkt